La République Démocratique du Congo est devenue la risée du monde. Nous avons perdu notre fierté et notre orgueil de nous sentir congolais. Nous paraissons tous en colère et fous car dépassés par la situation. La République Démocratique du Congo est à ce jour un pays de tous les dangers. La pauvreté a dépassé le seuil du tolérable pendant que l’oligarchie aux affaires vit dans une opulence qui dépasse tout entendement.
Jusqu’à quand allons-nous, chers compatriotes, accepter de subir cette humiliation de la part de ce conglomérat d’aventuriers au pouvoir dans notre pays ?
Nous devons nous convenir aujourd’hui d’adopter une stratégie qui doit se construire autour d’un seul objectif : le départ de l’oligarchie actuellement au pouvoir dans notre pays.
Face aux manœuvres d’un style purement diabolique mises sur pied pour pérenniser la souffrance de nos compatriotes par l’organisation des élections préfabriquées comme celles de 2006, je ne peux appeler le peuple congolais au calme car cela serait pécher contre moi-même.
Je dois en revanche vous enhardir à une révolution afin que nous nous dotions, par cette voie, d’une République réellement démocratique. C’est d’ailleurs à juste titre que Fidel Castro enseigne que :
« Le "génie" politique naît d’un peuple qui se rebelle contre l’ordre existant et quand il y a eu la révolution à Cuba, tout un personnel politique a été balayé pour laisser la place aux cadres, aux gens compétents, que personne ne pouvait soupçonner».
Fidel Castro, insiste sur le fait que « c’est la volonté de rébellion d’un peuple qui produit de tels hommes ».
Sans cette volonté, sans cette insurrection populaire, sans cette indignation pour faire référence à Spinoza, il n’y aura pas de fondation d’une République réellement Démocratique du Congo.
C’est pourquoi je lance une invitation à la mobilisation des couches opprimées de notre peuple pour susciter la rupture totale et radicale avec l’ordre actuel en vue d’un changement fondé sur un nouvel ordre.
Je lance un appel au peuple Congolais en général et à l’opposition congolaise dite radicale en particulier pour entrer dans une résistance civile afin de neutraliser l’oligarchie actuellement au pouvoir dans notre pays, laquelle s’est toujours voulue de tout temps hauteur de l’injure et de l’humiliation du peuple congolais.
Car « Un dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le peuple ne relève pas le défi. » affirmait autrefois François Mitterrand.
Maître Jackson KALONJI MUSHILA
Jurisconsulte